Histoire

PERSONNALITES LIBERALES A SAINT-GILLES 1846-1947 

Le Parti Libéral fut constitué lors du congrès organisé sous la présidence d’Eugène DEFACQZ le 14 juin 1846, à l’Hôtel de Ville de Bruxelles. Issu de la société l’Alliance, créée par Théodore VERHAEGEN, il rassembla des libéraux de l’ensemble du pays. Nombre d’entre eux venaient de remporter les élections communales, provinciales et générales.  
Les autorités communales ont dédié nombre de rues à des personnalités libérales de premier plan qui vécurent à Saint-Gilles, ainsi qu’à plusieurs mandataires locaux qui ont marqué l’histoire politique de la commune. 

LES GRANDS DEFENSEURS DES VALEURS LIBERALES QUI VECURENT A SAINT-GILLES 

Portrait de Paul JANSON extrait de « Célébrités nationales » – Eugène BROERMAN – 1893
Paul JANSON, son épouse et l’un de leurs petits enfants – peut-être Paul Henri SPAAK dans leur jardin rue Defacqz vers 1900. Coll. Archives Libérales Saint-Gilles. 

Paul JANSON (1840-1913), figure emblématique du libéralisme progressiste, vécut à partir de 1898, 73, rue Defacqz où il décéda le 14 avril 1913. 

Il fut de tous les combats en faveur de l’émancipation du peuple et de l’amélioration des conditions d’existence de la classe ouvrière. 

Avocat de renom, député, Ministre d’Etat, tribun brillant, il fut un ardent défenseur de l’école publique, de l’enseignement obligatoire et gratuit. Il milita sans relâche, aux côtés d’Emile FERON en faveur du suffrage universel et de la représentation proportionnelle. 

Il participa, avec d’autres libéraux, aux côtés des représentants du POB au « Serment de Saint-Gilles » organisé au parc de Forest en 1890 en faveur du suffrage universel. 

Sa fille, Marie JANSON fut, dans les rangs du Parti Socialiste, la première femme élue au conseil communal de Saint-Gilles et au Sénat, dont le fils, Paul-Henri SPAAK, ancien Ministre et père fondateur de l’Europe fut Bourgmestre de Saint-Gilles de 1953 à 1957. 

Une foule dense – notamment les représentants de l’ensemble des associations libérales du pays – était massée le long du parcours du cortège funèbre de P. JANSON le 23 avril 1913, reliant son domicile de la rue Defacqz à la gare du Midi, via la rue de la Victoire. Sa dépouille fut transportée par voie ferrée au cimetière parisien du Père Lachaise où elle fut incinérée. Coll. Archives Libérales Saint-Gilles. 
Coll. Archives Libérales Saint-Gilles

Une plaque commémorative, apposée sur l’immeuble construit sur le lieu deson habitation au 74 de la rue Defacqz a replacé le bas-relief qui s’y trouvait antérieurement (Coll.privée). 

Portrait d’E.FERON (Coll.privée)
Caricature extraite de « Ceux d’ici »  H.LEMAIRE – 1909 – Ed. Vandromme et Rossignol. 

Emile FERON (1841-1918) fut élu conseiller communal en 1879. Député libéral progressiste entre 1880 et 1912, il fut l’un des principaux défenseurs du suffrage universel aux côtés de Paul JANSON. Avec lui, il contribua activement au développement de la presse d’opinion.  

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Coll. CENTRE Jean GOL. 

Ensemble, ils fondèrent les journaux LA LIBERTE en 1864 et, vingt ans plus tard, LA REFORME, un quotidien qui se définit comme l’organe de la démocratie libérale et paraîtra de 1884 à 1907. Gustave DEFNET y débutera comme apprenti typographe avant de poursuivre sa carrière en devenant échevin et député du POB, dont il fut l’un des fondateurs en 1885. 

Lors des élections communales de 1894, un pacte d’alliance est scellé entre l’Association Libérale de Saint-Gilles et le Parti Ouvrier, dont Emile FERON dira que c’était là « le commencement de l’union entre la bourgeoisie et la démocratie ». Il permettra l’élection du premier élu socialiste saint-gillois figurant sur la liste libérale. 

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Coll. IRPA 

Eugène GOBLET d’ALVIELLA (1846-1925), diplômé docteur en droit, en philosophie et lettres et en sciences politiques de l’ULB, fut élu à la Chambre en 1872, au Sénat en 1892 et nommé Ministre d’Etat en 1914. 

Personnalité de premier plan du Parti Libéral, il a consacré son action à « l’extension démocratique du droit de suffrage et du développement de l’instruction.  

En 1882, il fit bâtir son hôtel particulier rue Faider ,10 – classé mais délabré – où il s’éteignit en 1925. Selon ses volontés, comme P. JANSON, il fut incinéré au cimetière du Père Lachaise. L’urne funéraire repose au mausolée qu’il fit construire au cimetière de Court-Saint-Etienne. 

../Pictures/Photothèque.photoslibrary/resources/proxies/derivatives/13/00/13d8/UNADJUSTEDNONRAW_thumb_13d8.jpgVictor DELAVELEYE aux côtés du professFernand GEERSENS – alias Jean MOETWIL – dans les studios de Radio Belgique à la BBC fin 1940. Coll.privée. 

Victor DELAVELEYE (6/11/1894-14/12/1945) fut d’abord, pendant la seconde guerre mondiale, une voix, celle du speaker de Radio Belgique qui, chaque jour depuis les antennes de le BBC à Londres, apportait soutien et espoir. C’est lui qui, dans son émission du 14 janvier 1941 proposa comme signe de ralliement la lettre V – comme Victoire et Vrijheid – qui sera popularisé par W.Churchill.   

Avant d’incarner la résistance du peuple belge, Victor DELAVELEYE fut élu conseiller communal en 1926, président national du Parti Libéral en 1936 et Ministre de la Justice en 1937. Paul-Henri SPAAK dira à son propos que « dans sa vie politique, sa plus belle heure fut celle de la lutte contre L. Degrelle et (…) qu’il l’un des principaux artisans de la victoire démocratique de 1936.  

Le parc situé entre la chaussée de Waterloo et l’avenue Paul De Jaer lui est aujourd’hui dédié. Une plaque historique rappelle son souvenir sur la façade de l’immeuble qu’il occupa rue de la Jonction. 

Les élus libéraux qui ont marqué l’histoire et la gestion de la commune. 

Coll. « Chocolat des Bourgmestresdepuis 1830» – Ed. DELHAIZE LE LION
Enterrement d’Egide VANDERSCHRICK. Coll. Archives communales de Saint-Gilles.  

Egide VANDERSCHRICK fut à la tête de la commune avant la révolution en 1825 et le restera jusqu’en 1840, lorsque son fils lui succéda.  

  

Coll. « Chocolats des Bourgmestresdepuis 1830» – Ed. Delhaize Le Lion.

Jean VANDERSCHRICK fut Bourgmestre de 1840 à 1860. Sous son mayorat, Saint-Gilles, dont la population passa de 2700 à 6700 habitants, connut sa première extension par la création de nouveaux quartiers, la construction d’écoles, et l’organisation de plusieurs services. 

 

Extrait de la graphie de Saint-Gilles – F.BERNIER – 1904 

Jean-Toussaint FONSNY assuma la charge de Bourgmestre de 1861 à 1871 et de 1872 à 1881. Un désaccord ayant surgi au sein du Collège, il démissionna en 1871 et fut remplacé par l’échevin Frédéric CHOME-STEINBACH. 

Suite à la modification des lois électorales, des élections sont organisées en juillet 1872. 

Les libéraux se répartirent sur deux listes, l’une conduite par le nouveau Bourgmestre, l’autre par J.-T. FONSNY qui remporta les suffrages et redevint le premier magistrat de Saint-Gilles. 

Les Associations Libérales de Saint-Gilles 

 
Frédéric CHOME-STEINBACH, prônant avec Paul DE JAER et Ferdinand VANDERSCHRICK – qui deviendront Bourgmestres respectivement en 1882 et 1896 – une politique libérale plus progressiste, crée en 1874 la première Association Libérale de Saint-Gilles, mais perd les élections suivantes face à la liste J.-T. FONSNY sur laquelle figuraient aussi le Docteur Jean-Baptiste JOURDAN et Henri WAFELAERTS. 

Une nouvelle association est constituée en 1878, qui lance, à l’initiative de Maurice VAN MEENEN, un appel à l’unité des libéraux. 

Elle militera en faveur de l’instruction publique obligatoire, d’une représentation de la classe ouvrière au conseil communal, du suffrage universel, … 

Aux élections communales de 1882, la liste de l’Association Libérale (F. BERNIER, P. DE JAER, L. MORICHAR, …) remporte le scrutin face aux « Indépendants », liste composée de cléricaux. Il en fut de même aux élections de 1894 marquées par un pacte d’alliance entre l’Association Libérale de Saint-Gilles et le Parti Ouvrier constitué en 1885. La liste de l’Association Libérale, sur laquelle figurait un ouvrier, bénéficia d’une éclatante victoire. 

Aux élections de 1890, la ligue ouvrière était davantage représentée sur la liste libérale, notamment par Gustave DEFNET. Des représentants du cercle libéral « La Ligue des Capacitaires », présidée par Antoine BREART, figuraient également sur la liste libérale et furent brillamment élus.  

Une élection partielle eut lieu en 1893, au décès de Paul DE JAER. Une vive compétition entre Ferdinand VANDERSCHRICK et Maurice VAN MEENEN se conclut par la nomination comme Bourgmestre de ce dernier. Il s’en suivit une dissidence des libéraux doctrinaires menée par Ferdinand VANDERSCHRICK. 

Aux élections communales de 1895, face aux listes des doctrinaires et des catholiques, la liste de l’Association Libérale (A. BREART, M. VAN MEENEN, L. MORICHAR, F. BERNIER …et G. DEFNET et A. DELPORTE comme représentants socialistes) remporta le scrutin avec une très large majorité. 

Dès 1897, l’Association Libérale lançait un journal périodique, LE CLAIRON. 

En 1909, le nouveau Bourgmestre Antoine BREART préside le banquet du 35ème anniversaire de l’Association Libérale de Saint-Gilles. Sur le menu dessiné par H. Lemaire, on retrouve de gauche à droite Paul JANSON, Paul HYMANS, Fernand BERNIER, Louis MORICHAR, Antoine BREART. Coll. privée. 

Il convient de citer le Docteur Jean-Baptiste JOURDAN (1803-1878), élu conseiller communal sur la liste du Bourgmestre J.-T. FONSNY aux élections de 1875. Il exerça son mandat jusqu’à son décès le 14 août 1878.  

Médecin, propriétaire de nombreux terrains dans le haut de Saint-Gilles, il fut, avec Jean-Philippe DEJONCKER, l’un des promoteurs du Quartier Louise et du tracé de la chaussée de Charleroi.   

Philanthrope, il avait institué par testament la commission des hospices civils de Saint-Gilles comme légataire universel avec obligation de construire le home qui portera son nom et sera remplacé en 1960 par la Résidence « Les Tilleuls ». En 1873, il léga également à la commune un terrain et un immeuble situés rue du Moulin à vent (actuelle rue d’Albanie) pour y installer une crèche-école gardienne. L’activité fut transférée dans un nouveau bâtiment érigé par la commune rue Guillaume Tell en 1899. 

 Extrait de la Monographie de Saint-Gilles – Fernand BERNIER  (1904) 

Paul DE JAER (1840-1893) fut élu conseiller communal au décès du Docteur Jean-Baptiste JOURDAN en 1878, et nommé Bourgmestre de 1882 jusqu’à son décès en 1893. 

Il se dévoua plus particulièrement à l’organisation de l’enseignement, des hospices civils et des travaux publics. Sous son mayorat, la commune connut l’aménagement d’un nouveau quartier entre la place de Bethléem et la future avenue du Parc, tracée en 1894. 

Les premières maisons ouvrières seront construites rue du Fort à partir de 1893. 

 Extrait de la Monographie de Saint-Gilles – F.BERNIER (1904) 

Ferdinand VANDERSCHRICK  fut Bourgmestre de 1896 à 1899. Candidat à cette fonction au décès de Paul DE JAER en 1893 face à Maurice VAN MEENEN, c’est ce dernier qui l’emporta. Ferdinand VANDERSCHRICK créa alors une dissidence de l’Association Libérale composée de doctrinaires. La liste libérale l’emporta largement sur celles des doctrinaires aux élections communales de 1895.  

Bien qu’ayant un score nettement inférieur à celui de Maurice VAN MEENEN, c’est Ferdinand VANDERSCHRICK qui fut nommé Bourgmestre en 1896 par le Ministre de l’Intérieur catholique Jules de BURLET malgré l’opposition du Collège. Grand industriel et propriétaire, il poursuivit avec Louis MORICHAR, l’action de ses prédécesseurs en faveur de l’enseignement. C’est sous son mayorat que fut décidée la création du Quartier Sud – triangle situé entre les chaussées d’Alsemberg et de Waterloo et l’avenue Ducpétiaux – et l’érection du futur Hôtel de Ville dont les plans furent approuvés en 1899. De son époque, date la décision de construire l’usine à gaz et la mise en régie de la distribution du gaz et de l’électricité. 

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Portrait de Maurice VAN MEENEN par S. DETILLEUX (1911). Patrimoine de l’Hôtel de Ville – Photo (Coll.privée) 

Maurice VAN MEENEN (19 juillet 1848-2 août 1909), avocat, collaborateur de Paul Janson, fut élu conseiller communal en 1879, échevin de l’Instruction publique de 1881 à 1893 et de 1896 à 1900, Bourgmestre de 1893 à 1896 et de 1900 jusqu’à son décès. 

Comme échevin, il jeta les bases d’un enseignement communal de qualité. Son œuvre fut poursuivie par l’échevin Louis MORICHAR. 

Gestionnaire de premier plan, il fut un visionnaire en matière d’urbanisme. On lui doit, avec le concours de l’inspecteur voyer de la Province de Brabant, le Saint-Gillois Victor BESME, le développement du Quartier Sud. La place qui porte son nom fit l’objet d’un concours d’architecture qui en fait aujourd’hui l’un des plus beaux ensembles patrimoniaux de la commune. 

En 1896, l’ancienne maison communale du Parvis étant devenue trop petite au vu du développement de la commune, le conseil communal décide la construction du nouvel Hôtel de Ville qui sera inauguré en 1904. En 1896, le conseil décidait également l’aménagement de l’hôpital Molière dont la construction débute en 1901.  

On lui doit également la création et le développement des grands services publics tels le bain de la Perche, la Régie communale du gaz et de l’électricité ainsi que la constitution en 1891, aux côtés du Bourgmestre de Saint-Josse, Armand STEURS, de la Compagnie Intercommunale Bruxelloise des Eaux (aujourd’hui VIVAQUA) qu’il présida de 1899 jusqu’à son décès. 

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Louis MORICHAR (1858-1939), avocat, fut élu conseiller communal en 1886 à l’âge de 27 ans. Il succéda à Maurice VAN MEENEN à l’échevinat de l’Instruction publique de 1893 à 1920.  

Il fut à la base de nombreuses réformes de l’organisation scolaire locale.  

Au terme de ses fonctions, Saint-Gilles disposait de l’un des plus importants réseaux d’enseignement du pays. 

La commune comptait alors des écoles fondamentales dans l’ensemble des quartiers, un athénée et un lycée (dépendant aujourd’hui de la Communauté française), les académies de musique et des beaux-arts, des cours pour adultes. 

On lui doit la création à Saint-Gilles, et pour la première fois en Belgique, de cours d’études complémentaires à l’enseignement primaire, le « quatrième degré », berceau de l’enseignement technique dans notre pays. L’école qui les accueillait est aujourd’hui occupée par l’Ecole du Parvis, rue Louis Coenen. 

Particulièrement attaché aux beaux-arts, échevin de la Culture avant la lettre, Louis MORICHAR présida la commission en charge de la décoration intérieure de l’Hôtel de Ville.  

De nombreux hommages lui furent rendus en hommage à son action remarquable en faveur de l’enseignement et de la culture. 

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Extrait du menu du banquet offert par l’Association Libérale de Saint-Gilles à l’occasion du jubilé de Louis MORICHAR / Reliure contenant l’hommage de 67 sociétés saint-gilloises à Louis Morichar à l’occasion du XXVème anniversaire de ses fonctionsColl.privée. 

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A l’occasion du 25ème anniversaire de ses fonctions communales, une plaque commémorative est apposée sur la façade de l’Athénée, à front de la place qui portera désormais son nom. Son buste est installé parmi ceux des Bourgmestres dans la galerie du premier étage de l’Hôtel de Ville. Un autre, placé antérieurement place Morichar, a été déplacé au parc Paulus. Coll. Archives communales. 

Coll.privée 

Deux œuvres philanthropiques libérales, LE TACITURNE et LE PROGRES, contribuèrent par leur action à la promotion du réseau scolaire saint-gillois et à l’accompagnement des élèves en difficulté. 

 Coll.privée 

L’Union Libérale Ouvrière créée en 1896 devient en 1911, à l’initiative de l’échevin libéral Joseph BESSEM, ouvrier encadreur, la Mutualité Libérale de Saint-Gilles.  

 Coll. privée. 

Après avoir été conseiller communal à Genappes de 1879 à 1890, Antoine BREART (1851-1935), négociant en tissus, s’installe dans notre commune en 1890. Responsable du Cercle commercial et industriel de Saint-Gilles, il fut élu conseiller communal aux élections de 1895 sur la liste libérale regroupant libéraux démocrates (opposés aux doctrinaires) et représentants de la Ligue Ouvrière Socialiste. Il devint échevin des finances en 1900 et, au décès de Maurice VAN MEENEN et accéda au mayorat en 1909 jusqu’en 1929. En 1911, il avait été brillamment réélu (9587 voix) à la tête d’un cartel anticlérical.  

Pendant la première guerre, il exerça avec force ses responsabilités et mit ses vertus sociales et civiques au service de la population. 

Tout au long de son mandat, il s’était beaucoup investi dans les œuvres caritatives, philanthropiques et artistiques tels la Crèche Jourdan, le Cercle le Progrès, Le Soutien de Saint-Gilles, La Réunion Lyrique de Saint-Gilles, … 

Franc-maçon, il fut un des premiers membres de L’EVOLUTION, cercle regroupant différents libre-penseurs saint-gillois. Ses archives ont été transmises à la commune. 

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Fernand BERNIER aux côtés d’Antoine BREART en 1928 – Caricature de BERNIER extraite de l’album de H. Lemaire « Ceux d’ici » (1909) – Ed.Vandromme et Rossignol. Coll.privée. 

Fernand BERNIER (1864-1929), journaliste à l’Etoile Belge, président de l’Union Professionnelle de la Presse Belge, fut élu conseiller communal en 1904 et devint échevin des finances et des régies en novembre 1912. Nommé Bourgmestre le 16 mai 1929, il ne pourra exercer ses fonctions en raison d’un mal inexorable qui l’emportera quatre mois plus tard.  

img001.jpgVisite du chantier des logements sociaux de la rue Gisbert Combaz par le conseil d’administration du Foyer Saint-Gillois en 1928. Au centre, son président F. Bernier. 

Il présida pendant de longues années aux destinées du Foyer Saint-Gillois. Sous l’occupation allemande, il fut particulièrement actif au niveau de diverses actions de solidarité tels les « Restaurants bruxellois », le réfectoire communal pour tuberculeux rue Defacqz,… 

On lui doit sa remarquable « Monographie de Saint-Gilles » publiée en 1904. 

Son fils Paul siègera au sein du groupe libéral du conseil communal de 1952 jusqu’aux élections de 1976. 

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A droite, cérémonie d’hommage à l’occasion du jubilé d’Arthur DIDERICH, présidée par l’échevin et futur Bourgmestre Jules HANSE (1937). A sa droite, l’échevin socialiste Louis COENEN qui sera Bourgmestre de 1947 à 1953. Coll. Archives communales. 

Arthur DIDERICH (1878-1944) entra au conseil communal en 1912. Il devint échevin en charge de l’Instruction publique en 1920 et fut nommé Bourgmestre suite au décès de Fernand BERNIER, fonction qu’il exerça de 1929 à 1944.  

Avocat, gendre de Maurice VAN MEENEN, il poursuivit la tâche de ses prédécesseurs et assuma ses responsabilités pendant l’occupation. 

../Pictures/Photothèque.photoslibrary/resources/proxies/derivatives/17/00/17ee/UNADJUSTEDNONRAW_thumb_17ee.jpgExtrait de la brochure éditée à l’occasion du XXVème anniversaire de l’entrée au conseil communal de diverses personnalités locales –– 12 juin 1946  

Aux côtés d’Arthur DIDERICHGérard VAN CAULAERT  fut échevin des travaux publics et des régies de 1935 à 1947. A ce titre, il fut en charge du développement du réseau électrique de la commune et de la modernisation du bassin de natation qui devint l’un des plus modernes. Il présida aux destinées du Foyer Saint-Gillois. Pendant la guerre, il s’investit tout particulièrement dans diverses œuvres tels « Le Colis du Soldat » et le « Comité d’Aide aux Familles des Mobilisés ».Le square qui lui est dédié est bordé d’un important complexe de logements sociaux. 

 Extrait de la brochure éditée à l’occasion du XXVème anniversaire de l’entrée au conseil communal de diverses personnalités locales – 12 juin 1946 

Jules HANSE , fut désigné en qualité d’échevin des finances en 1929. Il dut gérer le budget dans le difficile contexte de l’après-guerre. Il est nommé Bourgmestre au décès d’Arthur DIDERICH en 1944 et assumera cette tâche jusqu’aux élections de 1947 au terme desquelles les libéraux se retrouvent dans l’opposition après avoir dirigé la commune sans interruption. 

Il s’était particulièrement investi au sein d’institutions publiques – notamment dans les secteurs des finances et du logement – et de diverses œuvres philanthropiques locales.  

La commune de Saint-Gilles dédia à la fin du XIXème et au début du XXème siècle nombre de ses rues non seulement à des personnalités établies dans la commune ou y ayant exercé diverses fonctions mais aussi à quelques grandes figures libérales dont l’action reste gravée dans l’évolution politique, judiciaire, économique et sociale du pays. 

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Jules BARA (1835-1900), figure de proue du libéralisme belge, fut élu à la Chambre en 1862 et le restera jusqu’en 1894. Franc-maçon, il combattit en faveur de la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Ministre de la Justice à deux reprises, il fut à l’initiative de la réforme du code pénal, de la réforme du système pénitentiaire sur base des idées d’Edouard DUCPETIAUX, et milita pour la suppression de la peine de mort. Il soutint en 1879 la loi Van Humbeek sur l’enseignement primaire, étendue à l’enseignement moyen en 1881 qui avait pour but de laïciser l’enseignement.  

Gustave BOSQUET (1801-1876), président de chambre à la Cour d’Appel de Bruxelles, puis conseiller à la Cour de Cassation, fut conseiller communal à Saint-Gilles de 1846 à 1875 et membre de la Chambre des Représentants de 1835 à 1836. 

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Coll. Archives de la Ville de Bruxelles. 

Elu au Congrès en 1830, Eugène DEFACQZ (1797-1871) fut l’un des rédacteurs de la Constitution belge. En 1832, il devint conseiller à la Cour de Cassation qu’il présida de 1866 jusqu’à son décès. Il enseigna à l’ULB dont il fut l’un des fondateurs. 

C’est lui qui présida le Congrès fondateur du Pari Libéral en 1846. Son action politique visait plus particulièrement l’extension du droit de vote, l’enseignement public et la séparation à tous les niveaux de l’Etat et de l’Eglise. 

Il fut également Grand-maître du Grand Orient de Belgique. 

 Dessin de Lucien Wollès – circa1898 

Felix DELHASSE (5 janvier 1809-4 novembre 1898), libéral de tendance radicale, était journaliste politique dès 1935, aux journaux Libéral, Radical, Débat Social et La Nation. 

Libéral de tendance radicale, il fut l’un des promoteurs du Congrès libéral de 1846. 

Tombe d’Adolphe DEMEUR au cimetière d’Ixelles, sculpture d’Isidore DE RUDDER (1855-1943). 

Adolphe DEMEUR (23 décembre 1827-25 mai 1892) était docteur en droit et avocat à Bruxelles. Il fut élu comme représentant du district de Bruxelles de 1870 à 1884, puis comme conseiller provincial de 1885 jusqu’à son décès. Il fut domicilié rue Jourdan. 

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Dessin anonyme. Coll. KBR 

Charles FAIDER (1811-1893) fut Ministre de la Justice dans le premier Gouvernement libéral dirigé par Henri de BROUCKERE, d’octobre 1852 à mars 1855. 

 Photo datée de 1859 publiée dans l’ouvrage « 150 ANS DE L’ULB » – Ed. de l’Université de Bruxelles (1984). 

Théodore VERHAEGEN (1796-1862), fut élu député libéral de Bruxelles en 1837 qu’il quitte en 1859 en désaccord avec la politique militaire du ministre Frère-Orban. 

En 1834, il fut l’un des fondateurs de l’Université Libre de Belgique placée sous le signe du libre examen et deviendra l’ULB. 

Il crée en 1841 la société L’Alliance qui sera à la base de la convocation du Congrès fondateur du Parti de 1846.